Les cancers de l’œsophage et de l’estomac sont fréquents dans le monde et dans le Finistère en particulier au niveau français. Une des difficultés pour leur prise en charge médicale tient au fait qu’il n’y a pas de signes d’alerte très spécifiques. Dès lors, les patients sont souvent pris en charge à un stade avancé. Il est donc déterminant d’identifier de nouvelles stratégies thérapeutiques. L’objet de beaucoup de recherches sur le cancer est donc d’essayer de débusquer le cancer aux stades les plus précoces possibles. Dans notre laboratoire INSERM de la faculté de médecine de Brest, nous menons des recherches qui visent à reproduire en laboratoire, à partir de cellules cancéreuses humaines, des micro-organes simples au sein desquels les cellules cancéreuses s’agrègent et peuvent vivre ainsi en 3-dimensions dans un milieu nutritif approprié pendant plusieurs semaines. Ce système modèle permet d’évaluer l’efficacité des agents anticancéreux courants ainsi que celle de nouveaux candidats médicaments. Pour cela, nous avons analysé la capacité de 1520 médicaments, utilisés pour d’autres affections que le cancer, à induire la mort des cellules cancéreuses. Nous avons tout d’abord identifié 90 médicaments répondant aux critères choisis puis, en affinant notre choix, nous avons retenu 3 médicaments (n°1, 2 & 3) qui sont les plus prometteurs. Associés à un médicament anticancéreux courant, ces médicaments augmentent la mort des cellules cancéreuses. Bien qu’elles soient très encourageantes, ces observations sont la première balise de nos recherches qui devront se poursuivre avant d’espérer voir ces médicaments rejoindre le contingent des médicaments anticancéreux pour traiter les cancers gastriques et colorectaux.
Dans cette perspective, nous devrons obtenir des financements réguliers, et soumettre nos résultats à l’évaluation par nos pairs afin qu’ils évaluent la qualité de nos travaux, voire remettent en cause certains de nos résultats. Ces analyses critiques, même si elles peuvent paraître dures, voire injustes, sont une étape essentielle pour permettre de porter à la connaissance de la communauté scientifique les résultats de nos expérimentations ; et ainsi de continuer d’avancer dans nos recherches.
Nous tenons à remercier très chaleureusement l’association « Les Blés d’Or », la manifestation la « Leclerc-Gouesnou », et la fondation INOVEO du CHU de Brest pour leur précieuse aide à notre laboratoire.